Toulon 20 décembre 1793

L’année 1793 commençait mal, les conquêtes révolutionnaires (Nice, Savoie, Belgique) furent perdues. La Fayette et Dumouriez étaient passés à l’ennemi et Toulon se rendait aux Anglais. La réaction vient de Carnot, surnommé « l’Organisateur de la Victoire ». Aux commandes des armées, il les réorganise et prône une nouvelle méthode pour faire la guerre : le rassemblement en masse. Très vite, l’effort français payait grâce à des hommes tels que Hoche, Pichegru, Desaix et Kellermann… Il restait Toulon que les Anglais défendaient farouchement, cette place stratégique permettait d’opérer une invasion alliée. L’offensive de la ville par la mer demeurait difficile ; par la terre, la difficulté était égale en raison des rues étroites de la ville défendue par des forts. Le siège traînait en longueur, et par chance le capitaine Bonaparte passa par là et se vit confier les forces d’artillerie.

Très vite, Bonaparte fait venir des canons de Lyon et Grenoble, et les dispose autour de la ville. La Convention ordonne à Dugommier des instructions peu réalisables en raison du manque d’effectif. Bonaparte considére que la ville resterait aux Anglais tant que la flotte n’est pas directement menacé. Il entreprend d’envahir l’un des forts pour contraindre les Britanniques à la fuite. Mais la position est quasi-imprenable, on l’appelle le Petit-Gibraltar. Cependant, les mortiers et les canons n’hésitent pas à tirer et divisent les ennemis. Sous la nuit orageuse du 18 décembre, les deux principaux forts anglais tombent successivement. Un grand stratège est né…


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