Bouvines27 juillet 1214

Après la défaite de Jean Sans Terre à La Roche-aux-Moines, Philippe Auguste décida d’affronter l’empereur d’Allemagne Othon et le comte de Flandre. La rencontre des deux armées eut lieu en juillet 1215 sur le plateau de Bouvines, entre Valenciennes et Lille. Au cours d’une mêlée confuse, le roi de France est désarçonné et manque d’être capturé par les Flamands. Il ne doit son salut qu’à l’intervention de quelques chevaliers. L’empereur, à son tour, est assailli et s’enfuit en abandonnant son étendard. Mais la fureur française eut raison des fantassins teutoniques. Lorsque la nuit tomba, l’armée impériale était en pleine retraite. Philippe fit alors sonner les trompettes pour rappeler ses troupes, « qui rentrèrent au camp avec une grande joie ». Malgré sa confusion, la bataille de Bouvines fut une victoire incontestable dont le retentissement fut énorme dans le royaume et dans tout l’Occident. Le retour de l’armée fut triomphal. Dans les villages, les cloches sonnaient. On tendait des tapisseries sur les façades. A Paris, les bourgeois, les étudiants et le clergé se portèrent au-devant du roi en chantant des hymnes. Durant sept jours et sept nuits, on dansa dans les rues de la cité. Pour la première fois, le peuple ressentait comme sienne une victoire remportée par le roi et son armée.

La bataille de Bouvines

La bataille de Bouvines, par Horace VERNET (Château de Versailles)

La bataille de Bouvines, par Horace VERNET (Château de Versailles)